Maïlys

Lucio continua encore quelques secondes de tenir le coton appuyé, laissant sa Maitresse lui caresser un peu la joue, son regard restant parfaitement calme.

-Et bien, puisque cela semble vous plaire, je ne cacherait plus ce détail Mademoiselle.

Il finit par se relever, tirant une chaise a roulette vers lui, avant de simplement observer Ai. Pour une fois qu'il l'avait pour lui seul, il en profitait.
C'était amusant que lorsqu'elle avait découvert ses yeux elle fut vraiment surprise. Elle ne le connaissait pas, a part ce qu'il lui avait dit sur son passé évidement. Cela ne faisait que deux jours que les jeunes gens se connaissaient, croyait-elle tout savoir sur lui?
Par exemple, pas une fois il n'avait mangé en sa compagnie, il essayait le plus souvent de s'effacer, et elle venait de découvrir son caractère lorsqu'il ne travaillait pas.
On aurait dit une enfant qui découvrait que "Maman" n'était pas le nom de sa mère.
Attendrissant.
Puis elle s'inquiéta de nouveau pour lui, ce qui fit de nouveau sourire Maïlys même si ce sourire semblait légèrement triste:

-Ne vous en faites pas pour moi. Je suis votre chien, votre serviteur, ne vous inquiétez pas...

Le jeune homme tendit la main pour enlever quelques mèches du visage de Ai, en profitant pour caresser sa joue au passage:

-Passez une bonne fin de nuit Mademoiselle Ai.

Maïlys

Le jeune homme avait tendrement sourit lorsque Ai lui avait dit qu'il n'était pas un chien.
Pourtant, c'était exactement ce qu'il était.
Un chien loyal et dévoué, protégeant son Maître et l'aimant plus que tout, cela lui correspondait assez non?
En décollant sa main de la joue de Ai, il se relit calmement a l'observer, avant de reprendre sa lecture peu de temps après.


Lorsque le réveil sonna pour la deuxième fois, il devait bien être près de huit heure, et donc Maïlys s'était déjà changé, ne mettant cette fois que de simples lentilles suite aux gouts de sa Maitresse.
Lorsqu'il sentit qu'Ai se réveilla, le visage de Maïlys s'illumina.
Il avait repris son costume, son travail reprenait, et son caractère excessif revenait.

-Est-ce que malgré le poison, vous avez bien dormis Mademoiselle?

Et oui, Maïlys is Back!
Cependant, cette fois, dans sa voix se sentait un peu de culpabilité, voir énormément, mais il continuait de sourire.
Il n'arrêterai pas de sourire a Ai, jamais.
Juste pour qu'elle se sente protégée, aimée, non, il n'arrêterai jamais. Pour rien au monde.

Maïlys

Le jeune homme sourit a sa Maitresse, s'inclinant légèrement:

-Le petit déjeuner est déjà prêt depuis quelques minutes déjà. Je vous ait d'ailleurs rapporté des vêtements propres pris dans votre garde-robes.

Ai-je besoin de préciser qu'il passa plus d'une minute devant le tiroir des dessous de la jeune femme...?
A s'extasier devant la moindre petite dentelle, a les manipuler délicatement quelles que soit le style des culottes, il dut bien y passer une dizaine de minutes!

-Cependant, je pense que si vous ne voulez alerter personne, il vous faudrait plus de repos. Vous avez même parlé dans votre sommeil, enfin, vous sembliez plutôt tourmentée.

Le sourire de Maïlys s'effaça, et il demanda sérieusement:

-Avez vous des problèmes en ce moment? C'est mon travail, si vous avez quelques tourments soient-ils, il faut m'en faire part le plus tôt possible.

Il se montrait ferme, mais c'était car il s'inquiétait beaucoup.
Si Ai ne lui faisait pas part de toutes ses craintes, du moindre de ses problèmes, a quoi servait-il?
Il était la pour elle, pour l'aider et l'assister en tous temps, et a vrai dire, comme il l'avait vu pendant la nuit, cela lui avait fais mal au coeur.
On aurait dit qu'elle faisait un cauchemar particulièrement violent...

Maïlys

Elle avait pleuré.
Voilà ce qu'il s'était passé.
Et Dieu, que cela lui avait fais mal au coeur!
Mais si elle ne se souvenait de rien, tant pis, cela voulait sans doute dire que c'était sans importance.
Il se remit donc a sourire, tout a fait naturellement, avant de poliment répondre :

-Rien, excusez moi de vous avoir inquiété.

Il inclina la tête sur cette phrase, répondant ensuite a la première question qui était plus ardue, mais il s'en fichait bien puisque cela partait d'une bonne intention:

-J'ai simplement pris de quoi vous vêtir Mademoiselle. Je n'ai rien fais d'autre, croyez moi.

Et voilà, défense en béton, puisque c'était vrai!
C'est alors que quelqu'un frappa a la porte.
Maïlys observa la jeune femme sur le lit, attendant avec le sourire l'ordre d'aller ouvrir.

Maïlys

Que Ai lui emprunte sa salle de bain ne le gênait pas du tout.
Puis il avait pas encore mis les caméras donc après tout, même elle serait tranquille!
Entre son placard a emménager, la carte SD a remplir et a charger en plus des caméras, il allait devoir laisser tomber quelque chose...
Ah c'était un choix compliqué, mais tant pis!
Sa Maitresse sortit finalement de sa salle de bain, habillée, démaquillée puis remaquillée, et comme a son habitude, Maïlys la trouva charmante.

-Aujourd'hui encore, vous etes d'une beauté aveuglante Mademoiselle Ai! Sur votre visage ne se voit pas que vous avez passé une nuit agitée et inconfortable! dit-il avec le sourire, fixant plus ou moins Au dans les yeux.

Il s'arrêterait la pour aujourd'hui, ce serai suffisant surtout qu'elle devait déjà être assez fatiguée ainsi.

-Pour le petit-déjeuner, celui d'hier a remporté un franc succès aux yeux de tous, alors je l'ai refais exactement a l'identique mais avec moins de portions vu les critiques. Et spécialement pour vous, je vous ait préparé un thé a la lavande...

Son regard devint plus calme, et son sourire s'atténua quelques secondes:

-La lavande a des verrues apaisantes.

Puis après cette phrase, il retrouva le sourire, et Ai lui autorisa a aller ouvrir, ce qu'il fit donc pour dévoiler Mike.

-Oh! Bonjour Monsieur Mike, vous étés Particulierement élégant aujourd'hui !
-Hey! Lucio, t'as un...

Le jeune homme a tout faire sembla remarquer Ai, et haussa un sourcil en demandant alors en taquinant un peu son ami:

-Vous avez dormis ou vous deux? Vous faites quoi de si bonne heure ensemble?
-Mademoiselle Ai se sentait mal, elle a voulut passer la nuit près de moi.

On pouvait entendre une légère vantardise dans ce qu'il disait, et oh que oui, il se vantait!

-Mademoiselle a dormis dans, ou plutôt sur, le lit, et moi sur la chaise, j'ai veillé sur elle. finit-il par expliquer.
-Wouhou! Jolie prise moi je dis! Enfin, je disais, il y a une femme en bas. Enfin, tu sais...? La fille qu'on avait déjà vu avant...! [/b]

Soit il ne savait pas ce qu'il voulait dire, soit il cachait volontairement des choses.
En tout cas, Maïlys fronca les sourcils, son sourire de nouveau disparut pour laisser place a une expression neutre:

-J'y vais. Restez avec Ai.

Et sans rien dire de plus, il s'enfonça dans les couloirs en direction de l'entrée de la maison, ou plutôt, du domaine.
Mike jeta un oeil amusé a Ai, avant de la saisir par le bras et de la tirer vers une fenêtre ou on voyait la dite femme.

-Je dois te surveiller, OK, mais moi je rate pas ce spectacle! Alors tu restes le temps que Lucio revienne, s'il te plaît. rejouta-t-il pour ne pas paraitre impoli.

D'ailleurs, il se doutait aussi qu'il ne devait pas être le seul a observer le Gardien, m'enfin...!

La femme était une grande jeune femme blonde, fine, élancée et assez simple d'apparence. Elle était belle, de loin du moins, ou du moins, pas mauvaise.
Surtout pour les hommes.

Mike

Mike soupira en se tournant vers Ai.
Elle ne saisissait pas, mais ce n'était pas surprenant... Cela ne faisait que trois jours qu'ils s'étaient connus:

-Je vois, tu es bien moins agréable lorsque Lucio n'est pas la... Enfin, passons. Écoute, moi bien... Nous ne sommes pas aveugles, il s'est passé quelque chose hier, et tout le monde dans la maison est au courant. N'essaie pas de le cacher, nous le savons déjà tous. Et moi mieux que personne, je sais a quel point Lucio s'en veut. Il n'a pas réussit a te protéger, et il s'en veut énormément. Notre dernière Maitresse est morte... Par sa faute, et il ne veut pas échouer de nouveau. Il a été tellement choqué, que cela l'a boulversé profondément. Et depuis, il a peur.

Il s'arrêta dans sa phrase, jetant un œil a l'extérieur:

-Je ne sais s'il résistera a une autre grande perte. Donc je sais bien que tu n'as pas huit ans, mais si je fais ça, c'est pour lui, plus que toi. Je sais que type pourrais te débrouiller seule sans problème pour quelques minutes, mais le fais vraiment pour lui.

Son regard fixa le vide quelques secondes, avant qu'il ne retrouve cette légère lueur amusée et ce demi-sourire lorsque Ai demanda qui était la jeune femme:

-Et bien, tu finis par être curieuse quand même! C'est... Comment dire?

Mike réfléchit un peu, avant de continuer:

-La meilleure amie a la cousine de notre ancienne Maitresse. Le truc intéressant, c'est qu'elle m'avait avoué avoir un gros faible sur Lucio il y a quelques temps, c'est pour ça que je regarde. Maïlys avec une fille, wouh! C'est rare ça!

Maïlys

Le jeune homme revint au bout d'une vingtaine de minute, peu après que Mike soit descendu une tête étrange entre l'excitation et l'inquiétude.
Nuls doutes qu'il est ensuite allé voir le Gardien pour lui parler, et que c'est en partit pour cela qu'il fut en retard.
Maïlys retrouva donc Ai en train de déjeuner, et il se mit poliment a ses côtés, légèrement en arrière:

-Désolé de mon absence, Mademoiselle. J'espère qu'il n'eut aucuns problèmes en mon absence, est-ce le cas?

Lucio, de nouveau tout sourire, comme si rien ne s'était produit.

-Mike ne vous a rien dit de blessant j'espère? Il ne vous a pas importuné non plus?

Maïlys

Le jeune homme plissa les yeux lorsque Ai l'ignora superbement.
Il jeta un œil au thé qu'il avait préparé pour sa Maîtresse, et de la ou il était, il en restait.
Voir elle n'y avait pas goûté, enfin, il ne savait pas trop.
Il attendit cependant en silence que Ai finit de manger, avant de s'approcher d'elle et de fermer en posant sa main sur celle de Ai le tiroir contenant la confiture.

-Il y a un problème Mademoiselle?

Maïlys (il y a même pas un peu de jalousie dans tout ça? Ooh :'c Moi qui attendait sa réaction avec impatience x) )

Maïlys fronca les sourcils, ne comprenant sincèrement pas pourquoi elle lui en voulait.
Il pouvait être brillant, mais de temps en temps, il oubliait simplement que contrairement a lui, les personnes qu'il côtoyait avaient une gamme de sentiments beaucoup plus développé que lui.
Au bout d'une minute de réflexion, il mit le doigt sur le sujet sensible, ne croyant pas que cela aurait put être sujet d'une dispute, ou plutôt, de contrariété.

-C'est la jeune femme qui est venue, n'est-ce pas? Le fait que j'aille la voir vous a contrarié ?

Il fit une pause, n'arrivant pas a croire qu'une femme comme elle puise contrarier Ai...!
A moins qu'elle ne soit jalouse...?
Maïlys baissa la tête, légèrement attristé par cette situation:

-Pour que ce soit clair, il n'y a absolument rien entre nous deux. Elle venait de m'avouer ses sentiments envers ma personne, et je lui ait simplement expliqué qu'elle devait m'oublier. Si cela vous a vexer ou gêner, sachez que cela ne se reproduira plus.

Il ferma les yeux une seconde, s'en voulant de ne pas avoir deviné plus tôt.
Oh oui, il lui avait expliqué, il avait dut se montrer insistant, et ils avaient trouvés un accord.
Elle l'oubliait si il donnait un baiser.
Et ça, Mike l'avait vu, et lui en avait parlé lorsqu'il était revenu.
Mais ça, il n'en ferai part que si Ai demanderai.
Elle semblait déjà assez en colère contre lui, et il comprenait tout a fait...

Maïlys

Le jeune homme resta tête baissée, se demandant pourquoi dieu avait-elle eut l'idée de venir le voir aujourd'hui?
Et surtout, maintenant?

-Je ne vous cache rien Mademoiselle. Si vous me posez les questions, j'y répondrai sans problème. Pour ce qui est de la petite histoire... Et bien, elle a dit il y a quelques mois ses sentiments a mon égard a Mike, demandant des conseils pour m'attirer, et il lui avait dit que c'était impossible. Ensuite, elle n'a put nous revoir tous deux après la mort de mon ancienne Maitresse, et lorsque j'en retrouva une nouvelle, elle retrouva ma trace pour m'avouer a moi même Ce qu'elle ressentait. Je l'ai repoussée calmement, il y a quelques minutes, et j'ai finis par la convaincre. Je lui ait aussi dit que la prochaine fois qu'elle viendrai sur vos terres sans autorisations ni prévenir, je ferai mon devoir de Gardien si personne ne le fait avant moi.

Il se tut, se mettant a genoux devant Ai, et reprit:

-J'en suis sincèrement désolé... Excusez-moi, mon attitude est indigne a votre personne, et que je ne fais pas bien mon travail de Gardien...

Son regard caché par ses cheveux etait reellement triste, et brillaient de larmes pretes a couler.
Encore une fois, il avait faillis.

[b]-J'en suis sincèrement désolé.

Maïlys

Ai sembla cogiter un moment, puis elle lui dit enfin quelque chose.
Enfin, elle lui demanda quelque chose, et ce n'était pas rien.
Mais pas aux yeux de Maïlys.

-Elle m'a dit qu'un baiser l'aiderait à oublier. J'ai donc accepté sa proposition, sachant qu'elle était sincère.

Un baiser, oui. Et il avait dit cela calmement.
Son ancienne Maîtresse avait été dévastée lorsqu'elle avait découvert qu'il pouvait se montrer aussi "gentil" et "doux" avec n'importe qui, pas de cette même façon, non, mais elle avait tellement crue être exceptionnelle que cette idée l'avait presque brisée.
Ai lui ressemblait.
Ai aussi allait en souffrir.
Et pourtant, elle était exceptionnelle. Elle avait été l'une des seules, non, la seule et la première, capable de faire ressortir quelques sincères émotions du jeune homme. Car tous ces sourires, ces rires, tout ce qu'il faisait était motivé des réactions des autres jusqu'à présent.
Il ne ressentait rien.
Il s'imaginait comment ressentir lorsque l'on lui demandait son avis, il imaginait l'émotion, la tristesse, toutes ces choses trop abstraites pour un "jeune garçon solitaire"... Mais cela concernait encore son passé, que Ai apprendrai sûrement bien vite.
Voir trop vite aux yeux du Gardien.

*en extase* *w* J'aime pas faire souffrir tous les perso... Nooon...
Mais toi t'écris super bien, du coup c'est un petit plaisir *w*
Puis toi qui en rajoute à la fin... Ca t'amuses? è-é -bon, moi aussi mais c'est pas la question!-

Maïlys

Lorsque la gifle partit, le jeune homme aurait très bien put l'arrêter, mais il n'en voyait pas l'utilité.
Il l'avait mérité, c'était évident.
Maïlys resta genou à terre lorsque Ai s'éloigna, les yeux fermés froncés à cause de se faits, de la situation.
Ca se répétait, encore. C'était assez étrange comme Ai lui ressemblait, les mêmes réactions, les mêmes interprétations...
Au bout d'une bonne minute, voir même de deux, le jeune homme se releva, très sérieux, et alla jusqu'à la chambre de sa Maîtresse.
La tasse d'infusion dans la main.

-Mademoiselle...

En vérité, il ne savait pas trop quoi dire.
Le Gardien savait qu'il était en tors, du point de vue d'Ai du moins, mais elle n'était pas comme cette jeune femme qui était venue il y a quelques minutes.
Elle était cent fois plus précieuse, plus adorable, plus remarquable et respectable.
Il tenait cent fois plus à elle qu'à une quelconque femme qui venait lui rendre visite par surprise pour lui déclarer sa flamme.

-Ouvrez moi la porte, je ne veux pas en arriver à là.

Il l'entendit ensuite parler dans son coin, et en fermant les yeux, il entendit facilement et surtout compris ce qu'elle disait.
Il avait mentit pendant tellement longtemps... Pendant tellement d'années...

-Vous êtes celle qui compte à présent le plus à mes yeux, vous êtes une personne magnifique, je l'ai compris en quelques heures, vous êtes gentille et généreuse, vous ne saisissez pas la complexité de certaines personnes, et s'en est touchant. Vous avez du courage, énormément de courage, vous avez supporté beaucoup plus que la plupart des gens de ce monde, et aujourd'hui encore, vous vous battez pour prouver que vous en valez la peine.

Un léger sourire triste était apparu à ses lèvres, ses yeux fixant le vague avec mélancolie, peut-être un peu de nostalgie...?
Puis il déclara enfin:

-Et si Dieu me permet de rester à vos côtés... non. Si vous me le permettez, j'en serai plus qu'heureux, même si c'est aux dépends de ma vie.

Puis Maïlys s'arrêta quelques secondes, fronçant les sourcils en ne sentant étrangement plus aucunes réactions.
Mais vraiment, aucunes.
Avec hâte, il sortit rapidement le passe-partout qu'il s'était procuré la veille au soir, avant de débloquer la porte, réellement inquiet pour sa Maîtresse.

-Mademoiselle Ai!

(j'ai pas trop compris si elle était juste blessée ou quoi que ce soit mais si jamais elle est encore dans la chambre, et bien Maïlys fonce vers elle ^^)