Ceci est une fiction que j'écris progressivement (j'ai du mal en ce moment : bac). Ne soyez pas trop dur avec moi, mais n'hésitez pas à me donner votre avis pour m'aider à progresser !
Laissez vous guider par l'imagination ...

                                                               Le royaume de Choders

Intro :
Le royaume de Choders, en cette nuit d’été, semblait en paix. Aucune guerre depuis des décennies, le roi actuel, Pépin III régnait avec bonté, et pas une seule famine ou épidémie n’avait entaché son règne. N’ayant qu’une femme et qu’un fils, personne ne redoutait donc de guerre civile pour une prise de pouvoir à sa mort. Autrement dit, tout paraissait paisible, et nul n’en doutait. Samuel d’Argent, l’un des trois grands mages du conseil royal écoutait les bruits de la forêt, les yeux fermés. Son âmye, un tigre blanc, surveillait les alentours pendant que son ami se reposait. Car, les apparences sont souvent trompeuses, et Samuel venait de le découvrir. Malgré le calme du royaume, quelque chose se tramait, dans l’ombre, il l’avait senti. Mais de la à imaginer que le dragon déchu s’était réveillé de son profond sommeil, et avait commencer à rassembler son armée des ténèbres … Si le dragon noir s’était réveillé, c’est qu’il avait trouvé la prêtresse qui lui était destinée. Si seulement le dragon d’or, capable de renvoyer son frère maudit pouvait se réveiller à son tour …  Seul les trois mages réunis pourront trouver l’élue, la prêtresse d’or. Mais, était elle seulement née ? Avant toute chose, Samuel d’Argent devait avertir le roi et les deux autres mages, et pour cela, il fuyait depuis l’aube précédente, poursuivi par des créatures de l’ombre. Il n’y avait pas que sa vie en jeu, mais aussi celle de tous les habitants de Choders. Le tigre grogna doucement, et Samuel se releva, reprenant sa marche.

Loin de là, dans un autre monde, où la notion même de magie n’existait que dans les contes et les histoires, Catherine Ichigo remua dans son sommeil, sans imaginer une seconde ce que son destin lui réservait …

CHAPITRE 1 :

Je m’appelle Catherine Ichigo, et j’ai dix-sept ans. Cette histoire, incroyable, improbable, est mon histoire. Si vous êtes trop terre à terre, alors imaginez que vous lisez juste une histoire comme les autres.

-    Houlala !
Je lâchai le réveil et me précipitai vivement dans la salle de bain, où je m’empressai de m’habiller. J’avais encore passé la nuit devant des mangas, rêvant d’aventures et d’amour à en oublier l’heure. Et, comme d’habitude, je n’avais pas entendu le réveil sonner, ce qui était mon malheur quotidien. En courant tout le long du chemin entre mon appartement et le lycée, je réussi à passer le portail avant la fin de la sonnerie. La dernière fois que j’étais arrivée en retard, j’ai été de corvée balayage pendant une semaine entière !
-    Ah ! Te voilà enfin !
Emma me jugea d’un air sévère lorsque je m’assis enfin à mon bureau, le souffle court. Charlotte me sourit en me tendant un paquet de petits pains encore chauds.
-    Merci Cha ! Comment as-tu deviné que je n’avais pas déjeuné ?
-    Ces temps-ci, tu es encore plus en retard que d’habitude, et ton ventre trouble le cours. Pas difficile de savoir que tu ne prenais pas de petit déjeuné …

Les cours passèrent, lentement, trop lentement, mais je n’écoutais pas vraiment de toute façon. Dès que je fixais trop longtemps un point, je décollai. Parfois, je ne pensais à rien, mais cette fois, mes pensées étaient tournées vers un rêve que je faisais depuis un moment déjà. Le même, chaque nuit : un grand dragon d’or, aux yeux d’émeraude, qui  dort. Une chaine rouillée entoure son cou, et tout autour, l’obscurité. Comme si le dragon captif était un soleil. C’était dur à expliquer, d’ailleurs, quand je m’y risquais, Emma levait les yeux au ciel, et Charlotte me souriait, toutes deux disant la même chose : ce n’est qu’un rêve Kate ! Et oui, d’accord, c’est un rêve, mais, si réel …
-    Mlle Ichigo ! Revenez parmi nous je vous pris !
-    Oh ! Désolée Mme Delmotte !
Je me sentis rougir sous les rires de la classe, et demandai à sortir. Dans les toilettes, je m’aspergeai le visage, puis soupirai. Ces maudites crises de rougeur n’arrivaient plus beaucoup depuis la mort de mes parents, il y avait maintenant un an, mais elles se manifestaient toujours au mauvais moment. J’observai un moment la jeune fille dans le miroir. Cheveux bruns courts, des yeux bleus, et tellement petite. Je tentais vainement d’aplatir l’épi qui se dressait toujours au sommet de ma tête, mais c’était sans espoir. Un rire cristallin résonna dans les toilettes, me fesant sursauter. Je regardai autour de moi, inquiète. Personne. Le rire ne recommençant pas, j’en conclu que j’avais rêvé. Je me hatai vers ma classe, d’où je mettait trop longtemps absentée. Pourtant, j’avais l’étrange sensation qu’on m’observait.

Les cours finis, Emma et Charlotte me trainèrent au parc afin de ‘gouter les meilleures glaces qu’il puisse exister’. Nous déambulèrent donc, léchant nos glaces en bavardant. Je me sentis rapidement exclue quand la conversation glissa sur le terrain des garçons, où je n’avais aucune expérience. Je me laissai distancer peu à peu. C’est alors que j’eue de nouveau cette impression, celle qu’un regard ne me quittait pas. Les filles avaient disparues de champs de vision, et j’allai m’empresser de les rejoindre, lorsque je le vu. Un vieil homme, enveloppé dans un long manteau blanc. Je pensai tout d’abord : génial, un malade déguisé en Gandalf. Puis j’aperçu l’immense tigre du Bengale derrière lui. J’avais toujours adoré cet animal, mais si on m’avais dit que j’en croiserai un dans un jardin public ! L’homme me tendit la main :
-    Viens avec moi, Catherine.
Je ne parlais jamais aux inconnus, surtout à ceux qui, mystérieusement, connaissaient mon prénom. Mais lorsque ses yeux d’un bleu plus purs que la glâce transpercèrent les miens, j’avançai vers lui, confiante. Je pris la main ridée, et me senti absorbée. Mon cri s’étrangla dans ma gorge, les choses tournèrent autour de moi, et je fus engloutie dans des ténèbres profondes.

CHAPITRE 2 :

Une langue rapeuse passa sur ma joue, me réveillant. Je gardais les yeux fermés et affectai de dormir, et m’en félicitai lorsqu’une voix s’éleva :
-    Eh ! On dirons que Buys l’aime bien !
-    Vincent, retire ton renard de là.
Le poid me pesant sur l’estomac disparut, et j’entendis un glapissement de protestation. Le dénommé Vincent rit :
-    Arrête de la fixer comme ça Cellan, ça ne la reveillera pas.
-    Samuel m’a dit de ne pas la quitter des yeux.
-    Et, comme beaucoup de choses, tu l’as prit au pied de la lettre. C’est une expression !
-    Fiche moi la paix.
-    Rhooo !
Je retins avec difficulté un sourire amusé. Ce Vincent commençait à me plaire. Une nouvelle voix, claire et fraîche, s’éleva :
-    Allons, Vincent, arrête d’embêter Cellan. Il prend chaque chose très au sérieux, et il a raison. Toi, par contre, un peu de calme de temps en temps serait le bienvenu.
Le silence se fit dans la pièce, et les trois hommes se mirent en mouvement. Une voix, Vincent, murmura à mon oreille :
-    Je sais que tu es réveillée, tes paupières s’agitent depuis un moment.
J’ouvris les yeux et sursauta en voyant trois visages penchés sur moi. Ils s’écartèrent pour me laisser un peu d’air. Le petit rouquin m’adressa un sourire, et j’identifia Vincent. Le brun à la peau matte et à l’allure sérieuse devait être Cellan. Le troisième homme, ses long cheveux blonds noués dans le dos, se mit à genoux en prenant ma main. Je me sentis rougir.
-    Bienvenu au royaume de Choders, mademoiselle. Je m’appelle Brenn, et voici Vincent et Cellan. Vous êtes actuellement à la capitale du royaume, Eldora, au château du roi Pépin III.
Ma tête tournait : Royaume, château, roi ?! Où avais-je donc attérie ? Je me senti palir, et Brenn se pencha vers moi, inquiet :
-    Vous devez être encore sous le choc du transfert. On dit que la première fois est très éprouvante.
J’ouvris pour la première fois la bouche, la voix tremblante :
-    Transfert ?
-    Vous êtes dans un autre monde que le votre.
-    Pardon ?!
-    Calmez vous, Samuel  va bientôt arriver, il vous expliquera tout.
Je me sentais mal, très mal. Vincent s’avança et me mit une boule de poil dans les bras. Buys, le renard. Il me débarbouilla le visage et je ris malgré moi. Je remarqua alors le faucon sur l’épaule de Cellan, et le chat noir aux côtés de Brenn. Avisant mon regard déconcerté, Brenn expliqua, heureux que je me soit calmée :
-    Ce sont nos âmyes, un bout de notre âme. Ils sont le reflet de notre personnalité. Quand nous avons atteind l’âge adulte, ils nous trouvent. Voici Etyn, l’âmye de Cellan , Buys, celui de Vincent et Minuit, mon âmye.
Les trois animaux me fixèrent, me saluant du regard, ce qui me mit mal à l’aise, n’etant pas habituée à voir une telle intelligence dans les yeux d’un animal.
-    Vous êtes réveillée ? Bien.
Le vieil homme qui m’avait enlevé entra dans la pièce, le tigre sur ses talons. Il sourit et prit place sur la chaise en face de mon lit, que venait d’abandonner Brenn.
-    Je m’appelle Samuel, et je suis désolé de t’avoir entrainée dans cette histoire. Mais vois tu, Catherine, ta présence nous est necessaire.
-    Kate, fis-je machinalement, je préfère qu’on m’appelle Kate.
-    Bien sûr. Ces braves garçons t’ont-ils expliquée où tu te trouvais ?
Je ris mentalement en voyant la grimaces des «braves garçons » et hocha la tête.
-    Bien. Laisse moi te raconter une histoire vieille de milles ans.
Le tigre se coucha aux pieds de Samuel, qui s’éclairsit la gorge avant de commencer son récit.
-     Notre monde fut créé par deux dragons, un noir, et un couleur or. Ce dernier créa les hommes et toutes les autres créatures. Jaloux, le dragon noir corrompu les crétions de son frère. Lorsqu’il s’en rendit compte, le dragon d’or, furieux, déclara la guerre à son frère. Il réussi à le vaincre, le plongeant dans un profond sommeil. Mais ayant épuisé toutes ses forces dans son combat, il sombra à son tour dans un coma, en un lieu caché. Une prophétie annonce que seules deux prêtresses, la prêtresse noire et la prêtresse dorée, pourront réveiller leur dragon. Ce temps est venu. Le dragon noir s’est réveillé, ses adeptes ayant trouvé l’élue noire.
Le silence s’installa dans la pièce. Je pris une bouffée d’air, devinant la suite.
-    Non … Ne me dîtes pas ça. Tout, mais pas ça.
-    Catherine, je veux dire Kate, tu es la prêtresse dorée. Tu dois réveiller le dragon d’or, parce qu’il n’y a que lui pour arrêter son frère, et nous sauver.
-    Génial  …
-    Elle va craquer, murmura Vincent.
-    Mais non, répondit Brenn avec calme.
-    Tu tiens le pari ?
-    Non mais vous êtes dingues ?!
Je distinguai l’échange rapide d’une pièce entre Brenn et Vincent, mais la peur coulait dans mes veines.
-    Je suis une lycéene de dix-sept ans, j’arrive pas à me reveiller le matin, j’ai du mal à mettre un pied devant l’autre ! Et vous arrivez, vous m’enlevez, et vous me demandez de sauver le monde !

CHAPITRE 3 :

Une fois la crise passée, il n’y avait plus un bruit dans la chambre. Puis Vincent éclata de rire et s’assit sur le lit.
-    Je t’aime bien toi ! T’es pas le type de fille à prendre ça à la légère. Mais tu ne dois pas t’en faire, après la purification, tu seras capable de trouver notre belle au bois dormant. Cellan, Brenn, Samuel et moi, on sera à tes côtés. Avec nous, rien ne pourras t’arriver. Et quand tout sera fini, Samuel te renverra chez toi, avant la bataille finale si tu le souhaites.
Vincent me tendit la main. Et pour la seconde fois dans la journée, je serrai la main d’une personne que je connaissai pas. Mais, j’avais envie de les connaitre, tous. Même Cellan le serieux. Un sourire étira doucement mes lèvres. Brenn posa une main sur mon épaule :
-    Bienvenu parmis nous Kate !
Un rire cristallin résonna dans la chambre.
-    C’est le même rire que j’ai entendu au lycée !
Une minuscule petite fille apparu sur l’épaule de Samuel. A peine dix centimètres, une beauté brillante.
-    Kate, je te présente Etoile, une fée. C’est elle qui t’a repérée.
-    Salut Kate ! J’espère qu’on sera de bonnes amies.
Elle rit encore de son rire si parfait, et claqua des doigts.
-    Ce vilain épi ne devrait plus t’embêter ! Sam, le roi vous demande tous dans la salle du trône.
Etoile fit un clin d’œil à Vincent et disparu dans une poussière argentée. Samuel soupira :
-    Ces fées sont de véritables chipies, aucune politesse, des polissones, mais un cœur d’or.
Une jeune femme entra dans la pièce :
-    Messieux, je vais vous demander de sortir pendant que je prépare Mlle Ichigo à rencontrer le roi.
Les hommes sortirent. Deux serviteurs amenèrent un bac d’eau chaude. La jeune femme se tourna vers moi :
-    Debout ! Je m’appelle Lily, et je serai votre servante attitrée durant votre séjour.
-    Appelle moi Kate, Lily. Et, merci pour tout.

Lorsque je sorti de la chambre, Vincent émit un sifflement d’admiration.
-    Le roi va être très impressioné !
-    Oh arrête ! J’ai horreur des robes !
Pourtant je devais avouer que celle-ci était pas mal, d’un rouge sombre qui s’accordait très bien avec mes cheveux, remontés en un chignon.
-    Bon, allons-y, le roi nous attend.
-    Pauvre Cellan, insensible aux charmes d’une femme.
-    La ferme Vincent.
-    On y va !
Pépin III était toute l’idée que je me faisais d’un roi ayant connu plusieurs années de paix. La cinquantaine, un visage marqué de fossette de joie, ventripotant. Son âmye était un superbe lion.  Il se leva à leur entrée :
-    Bienvenu à vous, Catherine Ichigo ! Ce bon vieux Samuel vous a mise au courant de la situation ?
-    Oui Votre Altesse, fis-je en une révérence (merci Lily)
-    J’en suis heureux, il n’y a malheureusement pas de temps à perdre.
Il désigna un jeune garçon caché dans un coin de la pièce.
-    Voici mon fils Colin. Il n’a que douze ans, mais je souhaite qu’il vous accompagne dans votre quête. Ces connaissances dignes d’un des meilleurs érudits pourront vous êtres utiles.
L’enfant me fit un signe de la main, et je me sentis tout de attachée à lui. Le roi poursuivit les présentations :
-    Les deux hommes là-bas sont Lacles et Stens, deux des grands mages du conseil. Ils vous aideront durant la purification, mais pas pendant votre voyage, j’ai besoin d’eux.
Les deux hommes s’inclinèrent doucement. Deux âmyes très différents l’un de l’autre : araignée et lynx. Intéressant ce reflet de personnalité.
-    Samuel est le troisième grand mage. Cellan est le chef des nomades du désert malgré son jeune âge. Brenn est l’un des meilleurs généraux que les armées de Choders aient connu. Vincent est espion comme son père, son grand-père, enfin bref, vous avez compri. J’ai tenté de mettre toutes les chances de votre côté.
-    Merci beaucoup Votre Altesse.
-    Et puis je suis là moi !
Etoile se percha sur ma tête en riant.
-    Allons Etoile, c’est une réunion privée, vas t’en !
-    Cellan, tu es vraiment un rabas-joie ! Alors qu’on va bien s’amuser !
-    Ne me cherche pas la naine !
-    Kate, il me fait peur !
Vincent me murmura à l’oreille :
-    Les nomades ont du mal avec les fées, ils préfèrent les génies.
Je le dévisageai, sans savoir s’il plaisantait ou non.

Dernière modification par dzaz (2012-06-21 09:54:16)